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Libération de 25 otages par le MNJ dont le préfet de TANOUT

 Le Mouvement des Nigeriens pour la Justice (MNJ) vient d'annoncer la liberation hier dimanche 9 mars 2009 de 25 prisonniers militaires parmis lesquels le prefet de Tanout Amadou Garba Kona. Selon l'information publiée sur leur site blog, cette action intervient à l'occasion de l'anniversaire du mouvement mais aussi et surtout dans le but de reaffirmer l' attachement du MNJ au dialogue que refuse le pouvoir de Niamey depuis plus d'un an. Les prisonniers ont été remis au guide de la révolution libyenne Moammar Kaddafi qui de l'avis meme du MNJ joue un role important en faveur du retour de la paix au Niger. Ce qui ne surprend guerre car depuis le début de ce mois  des sources concordantes relayées par une partie de la presse privée nationale font état de l'ouverture  des negociations entre le gouvernement et le MNJ sous l'egide de la Lybie. Le gouvernement n'a d'ailleurs pas confirmé cette information.

La libération des 25 otages permettra peut etre une relative baisse de durcissement du gouvernement qui depuis un an refuse officiellement toute négociation avec <<des Bandits armés>>. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le Mouvement procède à une libération d'otages sous l'égide de la croix rouge ou de la Lybie.

Déclenchée en février 2007 dans la zone nord du pays, le conflit armé a déjà fait plusieurs dizaines de morts de part et d'autres entre les forces loyalistes et les bélligérants. La région d'Agades qui vit depuis plus de six mois en état de mise en garde a connut une descente en enfer sans precedent sur le plan socio-économique et sécuritaire. Le gouvernement a toujours proné la fermeté et a opté pour une solution militaire au conflit. Avec les derniers évenements en date et malgré la sortie inoppinée de l'ancien chef rebelle Rhissa Ag Boula, beaucoup d'observateurs s'accordent à avancer que les tentatives de mediations de la part de certaines personnalités ou pays amis risquent de deboucher sur un debut de negociations. L'accalmie relative observée sur le terrain des opérations militaires et la recente libération de 25 otages confortent en tout cas cette thèse.

A. Y. BARMA

Vers un report des élections locales de Juillet 2008 jusqu’en 2009

 A l'issue des concertations des représentants de toute la classe politique nationale au sein du Conseil national de dialogue politique (CNDP), le Premier ministre,

Chef du gouvernement, SEM Seïni Oumarou qui présidait les pourparlers, a animé, vendredi dernier, une conférence de presse. Au cours de cette intervention, il a notamment rendu compte des principaux résultats issus des travaux. Pour la circonstance, le Premier ministre était entouré des représentants de toute la famille politique à savoir, M. Amadou Lawan Edmond, représentant de l'AFDR (partis de la majorité présidentielle), M. Sanoussi Tambari Jakou, représentant de la CFD (partis de l'opposition) et M. Adamou Garba représentant des partis non affiliés.Le CNDP, où siégent également des représentants de la société civile, est donc une instance de dialogue politique qui a vu le jour en janvier 2004 et dont le rôle est de discuter et de trouver des solutions à des divergences ou des problèmes qui, de par leur nature politique, peuvent avoir de graves conséquences sur la marche des Institutions et même sur la stabilité nationale. Ce rôle donc de prévention des conflits a largement été joué lors de ces présentes assises en ce sens qu'elles ont permis à toute la classe politique nigérienne de s'accorder notamment sur les questions électorales et sécuritaires. Sur ces deux questions cruciales, le CNDP lors de sa précédente réunion avait mis en place deux comités, l'un sur le toilettage des textes (Code électoral, Charte des partis politiques) et l'autre pour réfléchir sur les voies et moyens à proposer au gouvernement pour résoudre la question de l'insécurité au Nord. C'est donc l'examen et l'adoption des travaux de ces deux comités qui ont constitué le menu de cette réunion de la CNDP.En livrant les résultats des travaux, le Premier ministre, SEM. Seini Oumarou, a indiqué, par rapport à la question électorale, qu'à l'unanimité le CNDP est parvenu à un consensus sur le principe d'un report de la toute prochaine échéance électorale à savoir les élections locales de juillet 2008. Ce report résulte des exigences de tous les partis politiques nigériens qu'on ne peut plus continuer à organiser des élections sur la base d'un fichier électoral qui, non seulement date de 1992, mais qui ne répond pas aux normes d'un fichier national révisé périodiquement, comme l'exige la loi. Le consensus ici étant donc la reprise totale du fichier électoral, le CNDP, selon le Premier ministre, a adopté un chronogramme par rapport d'abord à un nouveau recensement et la confection d'un nouveau fichier électoral dont les résultats ne peuvent être disponibles qu'en janvier 2009. Ce qui fait que concrètement, les prochaines élections locales ne sauraient avoir lieu en juillet 2008, comme prévu. Le principe du report des locales n'est pas contraire à la loi puisque cette dernière permet de proroger le délai de 6 mois. Donc jusqu'en janvier 2009. Et même en janvier 2009, c'est seulement les résultats du recensement et le nouveau fichier qui sera disponible. Il restera la question de la mise en place de la CENI et de son travail préparatoire. Etant donné qu'il s'agit là aussi d'une question qu'il faut maîtriser, le CNDP n'a pas retenu de date formelle mais a préféré mettre un comité composé des représentants de l'AFDR, de la CFD , des partis non affiliés ainsi que des personnes ayant l'expérience du travail de la CENI pour continuer à réfléchir et proposer un calendrier pour les prochaines élections locales. Pour qu'il n'y ait pas de confusion dans l'esprit de l'opinion, le Premier ministre a tenu à préciser qu'il s'agit ici du report uniquement des élections locales et non des autres élections législatives et présidentielles qui, elles se tiennent à leur échéance normale de décembre 2009 et qui n'ont d'ailleurs jamais constituées le sujet des présentes discussions du CNDP contrairement à une allégation d'un journal de la place. Par rapport à la question de l'insécurité au Nord du pays, le Premier ministre a indiqué que le comité mis en place à cet effet a soumis un excellent travail au CNDP qui l'a examiné, discuté, enrichi et adopté comme proposition à faire au gouvernement pour une résolution de l'insécurité qui prévaut dans le Nord de notre pays. Le Premier ministre n'a cependant pas révélé le contenu du document. Mais, selon le président de ce comité, M. Sanoussi Tambari Jakou, il s'agit d'une somme de propositions de sortie et de résolution définitive de cette crise sécuritaire à court, moyen et long terme dont principalement la tenue d'une sorte de forum national qui regrouperait les représentants de toutes les composantes socio-ethno-linguistiques et professionnelles nationales qui seA l'issue des concertations des représentants de toute la classe politique nationale au sein du Conseil national de dialogue politique (CNDP), le Premier ministre,  Chef du gouvernement, SEM Seïni Oumarou qui présidait les pourparlers, a animé, vendredi dernier, une conférence de presse. Au cours de cette intervention, il a notamment rendu compte des principaux résultats issus des travaux. Pour la circonstance, le Premier ministre était entouré des représentants de toute la famille politique à savoir, M. Amadou Lawan Edmond, représentant de l'AFDR (partis de la majorité présidentielle), M. Sanoussi Tambari Jakou, représentant de la CFD (partis de l'opposition) et M. Adamou Garba représentant des partis non affiliés. Le CNDP, où siégent également des représentants de la société civile, est donc une instance de dialogue politique qui a vu le jour en janvier 2004 et dont le rôle est de discuter et de trouver des solutions à des divergences ou des problèmes qui, de par leur nature politique, peuvent avoir de graves conséquences sur la marche des Institutions et même sur la stabilité nationale. Ce rôle donc de prévention des conflits a largement été joué lors de ces présentes assises en ce sens qu'elles ont permis à toute la classe politique nigérienne de s'accorder notamment sur les questions électorales et sécuritaires. Sur ces deux questions cruciales, le CNDP lors de sa précédente réunion avait mis en place deux comités, l'un sur le toilettage des textes (Code électoral, Charte des partis politiques) et l'autre pour réfléchir sur les voies et moyens à proposer au gouvernement pour résoudre la question de l'insécurité au Nord. C'est donc l'examen et l'adoption des travaux de ces deux comités qui ont constitué le menu de cette réunion de la CNDP.En livrant les résultats des travaux, le Premier ministre, SEM. Seini Oumarou, a indiqué, par rapport à la question électorale, qu'à l'unanimité le CNDP est parvenu à un consensus sur le principe d'un report de la toute prochaine échéance électorale à savoir les élections locales de juillet 2008. Ce report résulte des exigences de tous les partis politiques nigériens qu'on ne peut plus continuer à organiser des élections sur la base d'un fichier électoral qui, non seulement date de 1992, mais qui ne répond pas aux normes d'un fichier national révisé périodiquement, comme l'exige la loi. Le consensus ici étant donc la reprise totale du fichier électoral, le CNDP, selon le Premier ministre, a adopté un chronogramme par rapport d'abord à un nouveau recensement et la confection d'un nouveau fichier électoral dont les résultats ne peuvent être disponibles qu'en janvier 2009. Ce qui fait que concrètement, les prochaines élections locales ne sauraient avoir lieu en juillet 2008, comme prévu. Le principe du report des locales n'est pas contraire à la loi puisque cette dernière permet de proroger le délai de 6 mois. Donc jusqu'en janvier 2009. Et même en janvier 2009, c'est seulement les résultats du recensement et le nouveau fichier qui sera disponible. Il restera la question de la mise en place de la CENI et de son travail préparatoire. Etant donné qu'il s'agit là aussi d'une question qu'il faut maîtriser, le CNDP n'a pas retenu de date formelle mais a préféré mettre un comité composé des représentants de l'AFDR, de la CFD , des partis non affiliés ainsi que des personnes ayant l'expérience du travail de la CENI pour continuer à réfléchir et proposer un calendrier pour les prochaines élections locales. Pour qu'il n'y ait pas de confusion dans l'esprit de l'opinion, le Premier ministre a tenu à préciser qu'il s'agit ici du report uniquement des élections locales et non des autres élections législatives et présidentielles qui, elles se tiennent à leur échéance normale de décembre 2009 et qui n'ont d'ailleurs jamais constituées le sujet des présentes discussions du CNDP contrairement à une allégation d'un journal de la place. Par rapport à la question de l'insécurité au Nord du pays, le Premier ministre a indiqué que le comité mis en place à cet effet a soumis un excellent travail au CNDP qui l'a examiné, discuté, enrichi et adopté comme proposition à faire au gouvernement pour une résolution de l'insécurité qui prévaut dans le Nord de notre pays. Le Premier ministre n'a cependant pas révélé le contenu du document. Mais, selon le président de ce comité, M. Sanoussi Tambari Jakou, il s'agit d'une somme de propositions de sortie et de résolution définitive de cette crise sécuritaire à court, moyen et long terme dont principalement la tenue d'une sorte de forum national qui regrouperait les représentants de toutes les composantes socio-ethno-linguistiques et professionnelles nationales qui se prononcera pour régler cette affaire de l'insécurité au Nord du pays et dont la décision doit être acceptée comme celle du peuple nigérien.

Répondant à une question sur la position du gouvernement par rapport à la situation d'insécurité au Nord, le Premier ministre a indiqué que la position du gouvernement n'a pas varié par rapport à la situation créée et les actes que pose le MNJ. Quant au dialogue, il est possible, a-t-il dit, mais avec ceux qui déposeront les armes. " Entre Nigériens tout peut être discuté et résolu par les différentes voies que permet le cadre démocratique. Nous ne tirons aucun honneur à combattre nos propres frères nigériens du MNJ. Mais nous voulons qu'ils comprennent que c'est eux qui ont tort d'avoir pris les armes contre leur propre pays ", a ajouté le Chef du gouvernement.

Au cours de cette conférence de presse, les représentants de la CFD , M.Sanoussi Jakou, de l'AFDR, M. Lawan Edmond et des partis non affiliés, M.Adamou Garba, ont successivement pris la parole pour se réjouir de la sérénité, de l'état d'esprit qui a caractérisé les débats et surtout ils ont rendu hommage au Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Seïni Oumarou, pour la manière remarquable, la disponibilité, l'ouverture d'esprit et la tolérance dont il a fait montre à l'égard de tous les bords politiques dans la conduite des débats et qui ont permis d'aboutir à beaucoup de consensus.

 

Elections Présidentielles de 2009 au NIGER : qui profitera du soutien de TANDJA ?

Sauf coup de théâtre, les deux habitués des présidentielles, Mahamane Ousmane, président du CDS Rahama et Mahamadou Issoufou, président du PNDS Tarayya sont assurés de se représenter pour la cinquième fois à la présidentielle (…) de 2009. Pour l’instant, seul le président du MNSD Nassara
Hama Amadou, dont le parti traverse une profonde crise interne n’est pas sûr de se présenter sous la bannière du MNSD. Ainsi, en prélude aux échéances de 2009, les candidats à la présidentielle, principalement ceux issus des trois grandes formations politiques, le MNSD Nassara, le CDS Rahama et le PNDS
Tarayya, multiplient de jour comme de nuit, des consultations tous azimuts avec beaucoup de ruse et de subtilité. L’objectif étant bien entendu de placer des pions, là où il le faut pour ainsi ratisser large, à l’occasion des élections générales de 2009, si toutefois, elles ne sont pas reportées sine die.
nombre de pays, les présidentielles se gagnent au moyen d’une alliance politique. Ainsi, dans cette perspective, les poids
lourds font déjà la cour aux petits partis. Mais au-delà de relations d’intérêts politiques que tissent les partis politiques en vue de remporter ces élections, certains
pensent que l’influence (…) du président sortant sera d’un atout considérable.
Le rêve fou des militants CDS et PNDS Ils sont de plus en plus nombreux, les citoyens qui se perdent en conjectures, en
pensant que l’influence du président sortant sera déterminante dans le choix du futur président de la République. Aussi,
dans certaines formations politiques, notamment au CDS et au PNDS, même si on compte sur les bases militantes pour accéder
à la magistrature suprême, le soutien et l’influence du président sortant Tandja Mamadou peut leur être profitable
à plus d’un titre. Penser à un tel scénario, c’est oublier que le président de la République au Niger est élu au suffrage universel.
Ce qui est sûr, le président Tandja ne va pas se mêler à ce jeu politique, pas du tout démocratique et qui, à la limite ouvre
la voie à la «clanisation» du pouvoir où seuls les éléments d’un groupe fermé ont droit à accéder à la magistrature suprême.
Pourquoi prête-t-on au Président de la République, une telle intention contraire aux principes cardinaux de la démocratie?
Le successeur du président Tandja Aujourd’hui, rien ne permet en vérité de dire, qui sera le prochain vainqueur de l’élection présidentielle de 2009. Toutes les pistes à suivre pour arriver aux différents schémas d’alliance sont en train d’être brouillées, du fait des crises internes au sein de certaines formations, et surtout celles qui éreintent le MNSD-Nassara.
Cette situation n’arrangerait ni le candidat du CDS ni celui du PNDS, d’une façon ou d’une autre.
En effet, depuis que la crise a éclaté au MNSD Nassara et surtout avec l’incompatibilité d’humeur entre le président de la République et son ex «dauphin», jointe au vote de la motion de censure qui a déposé Hama Amadou, le 31 mai 2007, les nigériens dans leur immense majorité ne cessent de s’interroger sur l’identité du futur successeur de Tandja. Belle et pertinente interrogation, car celui là même, qui était depuis presque sept ans fortement pressenti pour succéder à Tandja, voit de plus en plus son rêve se fondre comme neige au soleil. Des analystes politiques, oubliant que la politique est indissociable de certaines contingences, ont fait le pari sur l’avenir, en disant que le futur président de la République sera l’un des deux rivaux (Mahamane Ousmane ou Mahamadou Issoufou). Avec un tel schéma, selon ces analystes, le candidat du MNSD est d’office écarté. Mieux, d’autres pensent à tort ou à raison que le futur vainqueur n’est personne d’autre que Mahamadou Issoufou du PNDS Tarayya.
Certes, celui-ci est arrivé à deux reprises au second tour de la présidentielle avec Tandja Mamadou (1999 et 2004), et que certainement, il fera partie des favoris en 2009, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut affirmer que c’est lui qui sera le successeur de Tandja. Et pourtant, beaucoup y croient depuis que les relations entre Mahamadou Issoufou et le président de la République sont devenues très étroites avec l’acceptation du principe d’une démocratie apaisée de la part de l’opposition politique.
L’apaisement qui a coûté les yeux de la tête à Hama Amadou A l’époque, les rencontres mensuelles entre le chef de file de l’opposition et le chef de l’Etat, mettaient beaucoup mal-à-l’aise le Premier ministre Hama Amadou.
Cette forme de démocratie apaisée est depuis lors apparue, à ses yeux, comme un couperet qui plane sur sa tête. Avec le vote de la motion de censure, le 31 mai dernier, il a certainement fini par se donner raison. Après ce succès remporté par l’opposition politique (l’éjection de Hama de la Primature), les relations sont devenues plus étroites entre «Zaki» et Tandja. Du coup, Mahamadou Issoufou est devenu une sorte d’éminence grise incontournable aux yeux du président de la République. A la veille du vote de cette motion de censure, le chef de l’Etat l’a reçu et lui aurait même demandé de lui proposer des compétences qui seront nommées dans le gouvernement. Aussi, selon certaines sources, dans la perspective de revaloriser le prix de l’uranium,le président de la République a fait de Mahamadou Issoufou, conseiller spécial officieux auprès de qui, il reçoit certains éclairages en la matière.
Bref, on peut dire, sans risque de se tromper, que le président du parti rose est, aujourd’hui, ce que Hama Amadou fût pour Tandja Mamadou, il y a quelques années. La seule différence, c’est que chacun est responsable d’un parti politique. Voilà en vérité, les raisons qui font dire à certains, que même si le président sortant devait donner une consigne de vote en faveur d’un des candidats (Issoufou Mahamadou ou Mahamane Ousmane), il la donnerait sans hésitation au profit du candidat du PNDS Tarayya. Au niveau de ce parti, certains militants sont très confortés et suivent avec beaucoup d’intérêt les relations entre leur chef et le président de la République. Ils ne manqueront pas certainement d’avoir les mêmes présomptions que l’homme de la rue. Ont-ils vraiment percé dans le secret de leur relation pour faire une telle insinuation? Allez y savoir !
Le parti vert attend le renvoi de l’ascenseur par Tandja Il faut dire qu’au niveau du CDS Rahama, on ne prenait pas au départ avec beaucoup de sérieux ce semblant de « pacte secret » entre Tandja Mamadou et Mahamadou Issoufou. Mais depuis un certain temps, quand la cassure est devenue réelle entre Tandja et son ancien «complice» Hama Amadou, on a fini par se méfier. Mahamane Ousmane et les militants de son parti sont aujourd’hui, plus que quiconque, d’accord que tout est au beau fixe entre les deux hommes. En effet, des sources proches du CDS laissent entendre que le président Mahamane Ousmane aurait, au cours d’une rencontre qu’il a eue avec ses alliés, rappelé clairement les termes des accords de principe entre le CDS et Tandja signés en 1999 et reconduits en 2004. Ces mêmes sources affirment que le président du CDS a hâte de savoir si son allié principal Tandja Mamadou lui renverrait l’ascenseur, au cas où il arriverait au second tour de la présidentielle avec le candidat du PNDS en 2009.
Le sort de Hama Amadou entre les mains des petits partis On les appelle petits partis, mais ils sont tout de même les faiseurs du roi depuis l’avènement du multipartisme au Niger. Parmi ces petits partis qui ont porté Tandja au pouvoir, deux d’entre eux, à savoir l’ANDP Zaman Lahiya et le RSD Gaskiya, préféraient être soit du côté de Mahamadou Issoufou, soit du côté du MNSD Nassara, mais tout sauf CDS, pour des raisons d’ordre politique.De sources bien informées indiquent que Hama Amadou compte beaucoup sur le soutien de l’ANDP pour ainsi garder son équilibre, même si son principal soutien qu’est l’ANDP n’a plus sa force d’antan.En tout cas, les rapports sont très solides entre ces deux partis depuis les dernières élections de 2004. A l’occasion de la célébration du 16ème anniversaire de l’ANDP, le samedi dernier, le président du parti Moumouni Adamou Djermakoye a laissé entendre que ce sont des liens solides,« tirés d’une histoire et d’un passé communs qui unissent l’ANDP et le MNSD » et a rassuré Hama Amadou, en personne, du soutien et de la pleine et entière solidarité de l’ANDP. Selon plusieurs sources, des consultations sont en train d’être conduites pour qu’aux élections de 2009, le MNSD et l’ANDP présentent un seul candidat. Nul doute si cette information se confirme, c’est Hama Amadou qui serait investi au nom de l’Alliance MNSD-ANDP. C’est dire qu’il faudra compter avec le président du MNSD parmi les favoris. En définitif, l’aspect le plus important à relever, c’est qu’au Niger, contrairement à d’autres pays où on a vu des chefs d’Etat imposer ou influencer le choix de leur successeur, l’électorat nigérien est de plus en plus éveillé. Il ne se laissera certainement pas influencer par des fausses impressions. Donc, pour espérer remporter l’élection présidentielle de 2009, les trois candidats probables du CDS, du MNSD et du PNDS, doivent compter exclusivement sur le vote des citoyens.

Lamine Souleymane

 

Les rebelles Touaregs accusent la France d’ingérence au Niger (Reuters 20/02/2008)

NIAMEY (Reuters) - Les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice ont accusé la France de "soutenir militairement" l'armée gouvernementale dans le Nord, une allégation aussitôt réfutée par un officier supérieur nigérien à Niamey.
Dans un communiqué mis en ligne sur son site internet (
www.m-n-j.blogspot.com), le MNJ fait état de la présence de "plusieurs officiers français" à Agadez, au centre géographique du Niger et porte du désert du Ténéré, pour former les forces armées nationales dans divers domaines, "tout en leur fournissant des moyens matériels".
"Nous condamnons toute ingérence de la France dans un conflit qui concerne les Nigériens", estime le MNJ. "(...) Toute présence militaire française est considérée comme illicite par le MNJ"", ajoutent les rebelles, qui refusent de permettre "à la France de faire ce qu'elle a fait au Tchad en invoquant un éventuel accord 'logistique'".
Un officier supérieur de l'armée nigérienne, qui a requis l'anonymat, a reconnu devant à Reuters que l'armée gouvernementale recevait une formation, du matériel et un soutien logistique de Paris aux termes d'un accord de coopération militaire.
Mais il a nié un quelconque rôle direct de l'armée française dans les affrontements opposant les soldats nigériens aux hommes du MNJ, qui se bat pour une autonomie accrue de la région Nord et un meilleur partage de ses richesses, et notamment de son uranium exploité par la France.
Le gouvernement central refuse pour sa part de traiter avec le MNJ, traité de "ramassis de bandits et de trafiquants d'armes et de drogue".
"Qui a vu des troupes françaises en train de combattre aux côtés de troupes nigériennes ? Les bandits armés ne savent plus quoi inventer", a déclaré l'officier anonyme.
"Le MNJ est bel et bien un groupe de bandits armés et qu'il faut traiter comme tel. Nous n'avons pas besoin d'une armée étrangère pour cela", a-t-il ajouté.
L'an dernier, les rebelles ont tué une cinquantaine de soldats et attaqué des garnisons de l'armée dans la région d'Agadez, riche en uranium.
Sur son site, le MNJ rappelle que le président français Nicolas Sarkozy avait promis, en accédant au pouvoir au printemps 2007, de rompre avec des pratiques néocoloniales du passé. "Mais bien au contraire, c'est une politique de 'retour à l'ordre ancien' qui se pratique", soulignent-ils.

 

Rapport Annuel 2008 sur la liberté de Presse au Niger (Publié le 23/02/2008 par Reporter Sans Frontières)

 Cinq journalistes, dont trois étrangers, ont été incarcérés en 2007 pour avoir réalisé des reportages ou des interviews des rebelles touaregs qui, à partir de février, ont attaqué des postes militaires du nord du pays. Le gouvernement n’a pas supporté que la presse le contredise, lui qui n’a jamais vu dans la rébellion autre chose qu’une affaire de "coupeurs de route".

Le 3 février 2007, un groupe armé touareg jusque-là inconnu a attaqué la caserne de l’armée nigérienne à Iférouane, dans les montagnes de l’Aïr, tuant trois militaires. Quelques jours plus tard, ce coup d’éclat sanglant était revendiqué par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), une nouvelle rébellion du nord du pays, réclamant plus de droit pour les Touaregs et un meilleur partage des richesses. Cet épisode meurtrier est venu perturber durablement le fragile édifice sur lequel le président Mamadou Tandja avait prévu de conduire son pays, jusqu’aux élections générales prévues en 2010. Mais il a aussi considérablement irrité les autorités nigériennes qui, stupéfaites de voir que les attaques se multipliaient dans cette région où se trouvent les mines d’uranium, ont bouclé militairement la zone et fait taire tous les journalistes, étrangers ou nigériens, qui s’intéressaient de trop près à la crise.

Témoins embarrassants

En 2007, cinq journalistes, dont trois Français, ont connu la prison pour avoir contredit la version imposée par le gouvernement, clamant que le MNJ était un groupe de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue". Le premier à avoir été arrêté, fin août, est François Bergeron, documentariste indépendant entré clandestinement au Niger pour réaliser un film sur la culture touarègue. Détenu pendant 45 jours, il a été libéré le 6 octobre au terme de longues et laborieuses négociations entre les autorités françaises et nigériennes.

Alors que le journaliste français était encore détenu, le 20 septembre, Moussa Kaka, directeur de la station privée Radio Saraounia, correspondant nigérien de Radio France Internationale (RFI) et de Reporters sans frontières, a été arrêté dans les locaux de sa radio. Quelques jours plus tard, après que le procureur général l’eut publiquement accusé de "connivence" avec les rebelles, le journaliste, l’un des plus célèbres et expérimentés du pays, a été inculpé de "complicité de complot contre l’autorité de l’Etat". A l’appui de cette accusation, les autorités ont fourni à la justice des écoutes téléphoniques, accablantes selon elles, de conversations entre l’un des chefs rebelles, Alagi Alambo, et Moussa Kaka. Le journaliste, qui couvre depuis 15 ans la question touarègue, n’en était pas à sa première arrestation pour des motifs similaires. Il avait été publiquement menacé de mort, le 14 juillet, par le chef d’état-major de l’armée, le général Boureima. Les émissions de RFI avaient par la suite été suspendues pendant un mois par l’organe de régulation des médias, le Conseil supérieur de la communication (CSC), pour avoir prétendument "diffusé des informations mensongères" sur les événements liés au MNJ. Depuis son arrestation, Moussa Kaka attend son procès, confiant et clamant son innocence. Reporters sans frontières, qui a pu lui rendre visite à la prison civile de Niamey en novembre, a plaidé sa cause auprès des autorités et réaffirmé, après avoir enquêté sur son affaire, qu’elle était convaincue de son innocence.

Deux semaines après Moussa Kaka, le directeur d’un hebdomadaire privé paraissant à Agadez, Ibrahim Manzo Diallo, a été arrêté par la police des frontières nigérienne à l’aéroport de Niamey, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la France , où il devait suivre une formation. Inculpé d’"association de malfaiteurs" - une accusation similaire, mais moins lourde, que son confrère de Niamey, Moussa Kaka -, il attend lui aussi son procès, à la prison d’Agadez. Le petit journal à tirage limité que cet ancien professeur de lettres avaient lancé en 2002 n’en était pas, non plus, à ses premiers déboires avec les autorités. Au mois de juin, Aïr-Info avait été fermé pour trois mois pour avoir prétendument "incité à la violence" dans le conflit en cours dans cette région entre l’armée et le MNJ. En juillet, il avait été arrêté par la gendarmerie d’Agadez après avoir lancé un nouvel hebdomadaire baptisé Info-Aïr. Son adjoint, le journaliste Daouda Yacouba, a passé une semaine en cellule à ses côtés avant d’être relâché sans être inculpé. Son acte d’accusation est basé sur les mêmes éléments : des écoutes téléphoniques, réalisées dans des conditions obscures, démontrant la prétendue connivence du journaliste et des rebelles.

Au milieu de cette série de mauvaises nouvelles, Reporters sans frontières a toutefois noté avec satisfaction qu’en septembre, à la faveur d’une réforme profonde de la justice, des magistrats indépendants ont repris ces dossiers, en s’efforçant de ne pas céder à d’éventuelles pressions politiques. Le 17 novembre, le juge d’instruction en charge de l’affaire Moussa Kaka a d’ailleurs déclaré irrecevables les écoutes téléphoniques produites par les autorités pour l’accuser. Selon le juge, celles-ci violent le caractère privé des communications garanti par la Constitution et ont été effectuées sans mandat judiciaire. Le ministère public a fait appel de cette décision, qui pourrait déboucher, si la chambre d’accusation confirmait les conclusions du juge, sur la remise en liberté du correspondant de RFI. Et, par extension, celle d’Ibrahim Manzo Diallo.

La situation était celle-ci lorsque deux journalistes français, Thomas Dandois et Pierre Creisson, ont été arrêtés à leur retour à Niamey, après avoir tourné, sans y être autorisés, un reportage pour la chaîne franco-allemande Arte sur le MNJ dans le massif de l’Aïr. Inculpés le 21 décembre d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", ils devaient être traduits en justice au début de l’année 2008.

Promesses de réforme

Autant dire que, dans ce contexte, le gouvernement nigérien a reporté à une date ultérieure la réforme prévue de la loi sur la presse, supprimant les peines de prison pour la "diffamation" et la "publication de fausses nouvelles". De l’aveu même du ministre de la Communication , le nouveau projet de loi est prêt, mais devra attendre le retour de la paix pour être présenté au Parlement. La presse nigérienne s’est fait une raison. Dans le passé, le gouvernement a plusieurs fois promis de... tenir les promesses de réformes, faites en 2003, lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

 

Ralliement de Rhissa ag Boula au MNJ : les raisons du parjure

Pourquoi Rhissa Ag Boula a t-il rallié le MNJ ? Qu’est-ce qui l’a poussé, lui, cet ex-chef de la rébellion armée des années 90 à revenir au maquis après qu’il ait juré de ne plus jamais prendre une arme contre son pays ? Comment expliquer ce revirement spectaculaire d’un leader de parti politique en combattant armé ? Voilà tant des questions que des nigériens abasourdis ne cessent de se poser ! L’interview accordée à notre confrère français Le Nouvel Observateur inquiète au Niger et même au délà ! Ces propos belliqueux suscitent colère et indignation ! Que faire devant ce nouveau problème ? Peut-il logiquement être extradé au profit des autorités de Niamey comme le demande Nouhou Arzika ? L’approcher et apaiser le climat en ramenant à la raison et lui et Alambo ? Durcir le ton et leur livrer une guerre sans merci jusqu’à ce qu’ils soient ramenés morts ou vifs ? Trois solutions qui ont chacune leur pesant de maux.

En parcourant cette interview,on se rend compte que deux raisons fondamentales auraientt poussé Rhissa Ag Boula à se dédire : la non application des accords de paix de1995 et le bradage des ressources minières du Niger. Epluchons alors ces deux causes avancées par l’exnouveau chef combattant armé pour en saisir le sens profond. Pour beaucoup de nigériens, Rhissa Ag Boula a définitivement tourné le dos à des actes de rébellion depuis l’accolade historique avec feu Maï Mangana suite à la signature des accords de Paix. Les armes furent brûlées sur l’autel de la paix retrouvée et le programme de réinsertion et d’intégration démarrés. Aucune voix ne s’était levée pour fustiger une quelconque entrave du processus. Toutes les deux parties s’activaient pour le respect à la lettre des accords. Ainsi, il faut reconnaître que l’Etat a fait énormément de sacrifices avec l’aide des partenaires comme la France , la Libye , les USA..etc pour satisfaire les doléances de l’exrébellion conformément aux accords de paix. L’Etat a accepté pour respecter ses engagements d’ "oublier" ses priorités au profit de ces excombattants. Il leur a donné du boulot alors que des milliers de jeunes nigériens chômaient ; il a laissé en "jachère" des grands projets d’intérêt national au profit d’ensemencement ciblés (par région) conformément à la logique des accords. Il est certes vrai que certaines promesses n’ont pas été tenues à temps ou même pas du tout notamment la réinsertion de 300 ex-combattants dans les sociétés minières. Mais cela justifiait-il la reprise des armes par Rhissa Ag Boula ? Cette attitude fait se demander plusieurs observateurs. Pourquoi n’a t-il rien dit quand il était aux affaires dit-on un peu partout. Du coup, les Nigériens ne comprennent plus cet homme qui a passé sept (7) ans au pouvoir et qui décide tous azimuts de retourner à ses anciennes amours ! La réponse ? Il la donne lui-même sur les ondes d’une radio étrangère. " Je n’ai jamais demandé à feu Baâré de me nommer ministre ! Il m’a appelé lui-même pour me proposer ce poste ! Et même en tant que ministre, j’ai toujours tenté de sauver l’esprit de ces accords. Aujourd’hui, j’ai vu qu’il n y a plus d’espoir de les sauver avec ce régime, et j’ai pris ma décision !". Le deuxième point qui a poussé Rhissa Ag Boula à reprendre les armes est disait-il " le pillage des ressources minières du pays ! Les permis de prospection et d’exploitation accordés aux sociétés étrangères fait que les populations sont déplacées, les aires de pâturages fortement réduites et les ressources issues de la vente de ces ressources mal gérées ". Sur cet aspect, il faut avouer que Rhissa Ag Boula a touché un point très sensible ! Il a mis le doi dans la plaie ! Cet aspect de la survie et de l’avenir du pastoralisme a été royalement ignoré par le Niger et son gros client Areva. Cette épineuse question est passée malheureusement sous silence lors des négociations Areva- Niger ! Et pour qui connaissent l’ex-ministre Rhissa, il a en a fait son cheval de bataille depuis fort longtemps ; avant même qu’il ne soit aux affaires. N’estce pas qu’il a à titre personnel rappelé plusieurs fois à l’ordre Areva et ses filiales pour le respect de l’environnement si cher aux nomades ? Bien que ce problème ait déjà été posé par des acteurs de la société civile Aghir’Man, CODDAE,GREN, ROTAB), Rhissa Ag Boula a tout à fait raison de s’en i n q u i é t e r . Pour corriger l’erreur, l’Etat du Niger a décidé désormais d’allouer 15% des retombées de ces ressources, mais ne dit aucun mot sur la gestion même de l’espace à morceller, un espace qui se réduit comme une peau de chagrin. Suite à ce parjure de Rhissa, certains compatriotes, optimistes à tort ou à raison, pensent qu’il ne s’alliera jamais avec le mouvement de Aghali Alambo. Et pour preuves, ils avancent que l’ex-ministre ne serait point le bienvenu au MNJ vu l’inimité de longue date qui existait entre lui et le clan Alambo ! À cette question, il répond tout de go : “ Il faut aller leur demander, c’est une décision propre à moi pour mon pays qui voit ses ressources pillées sans que quelque chose ne soit fait ! ”. Pour d’autres personnes, il peut se permettre de créer un nouveau front et pourquoi pas ressusciter le FLAA ( Front de Libération de l’Aïr et de l’Azawak). Mais ce que ces gens ignorent, l’armée de Alambo est formée en majorité d’anciens combattants de Rhissa Ag Boula et lesquels continuent de lui obéir du doigt à l’oeil ! Ils ignorent que lui-même Alambo Aghali a combattu aux côtés de Rhissa dans les années 90. L’unique pomme de discorde entre Rhissa et Aghali est son défunt frère Aboubacar Alambo que Rhissa aurait traqué quand il était aux affaires en vue de réduire le banditisme armé qui agenouillait l’économie de la zone. En un mot, les Nigériens ont raison de s’inquiéter d’autant plus qu’ils savent que cette "déclaration de guerre" de Rhissa Ag Boula vient compliquer l’atmosphère déjà délétère née des actes sanglants du MNJ ! La crainte de la guerre, de la sale guerre est quasi permanente ! Pour tous ceux qui connaissent le " vieux renard", ils savent que l’insécurité au Nord risque de prendre un autre tournant. L’entrée en jeu de ce tristement célèbre "joker" de la guérilla des années 90 donne un nouveau sens à la guerre ! Oui, les nigériens savent que Rhissa Ag Boula n’est pas n’importe qui ! S’il a pu tenir tête à une armée dans les années 90, alors que les armes lui faisaient défaut, qu’est ce qu’il ne tenterait pas maintenant que le MNJ est doté des moyens de dernière technologie (pour emprunter la phrase à Ben Omar) ? Il est avant tout cet homme qui a eu une renommée en tuant et en blessant ses frères nigériens au nom de sa région il y a de cela dix huit ans ! Ils savent qu’il a dirigé l’exrébellion armée avec art alors qu’elle manquait presque du tout ! Rhissa Ag Boula, malgré le poids de l’âge reste et demeure un combattant très dangereux ; un chef de front qui peut changer les données de la guerre. Pour cela, il faut que l’Etat du Niger prenne toutes ses responsabilités avant que la chienlit ne s’installe. Avis !

970 militaires en renfort pour les FAN

Près d'un millier de soldats (970) ont achevé vendredi dernier leur formation au centre d'instruction de Tondibiah et sont opérationnels pour servir et défendre la patrie en tous temps et en tous lieux; partout où le besoin se fera sentir selon le ministre de la défense Djida Hamadou lors d'une cérémonie symbolique en présence du Ministre de l'intérieur Albadé Abouba, du chef d'état major ainsi que des officiers supérieurs de l'armée... Cet effectif vient étoffer celui déjà sur le terrain en un moment où les forces armées nigériennes ont plus que jamais besoin. En effet depuis plus d'un an les opérations de l'armée sont concentrées dans la partie nord du pays où une rébellion armée a éclatée depuis février 2007. L'armée nigérienne qui bénéficie selon certaines sources de l'appui technique et logistique de la France et des officiers chinois a acquis ces derniers jours d'importants moyens militaires et mêmes des chars. Depuis plus d'une semaine de violents combats ont éclatés entre les FAN et les rebelles du MNJ. Ces derniers qui ont annoncés ce matin avoir pris le village de Gougaram près d'Iférouane ont accusés l'armée d'avoir saccagée plus d'une dizaine de villages.L'armée est dit on de sources proches du pouvoir de Niamey, engagée à traquer partout le MNJ jusque dans ses derniers retranchements.

A.Y.Barma

 

Gouvernement d'union nationale : MNSD et CDS posent leur veto

 

 

 

 

L’idée d’un gouvernement d’union nationale faisait son chemin depuis la motion de censure de mais 2007. Les opinions étaient fort divisées au sein de l’opposition, les uns voulant participer d’autres estimant qu’il n’est pas stratégique de se liguer avec la majorité et donc d’être comptable de ses actions à moins de deux (2) ans des élections générales.Il y a de cela quelques semaines, on apprend que les dirigeants du PNSD-Tarayya avaient fini par se rallier à la position de Sanoussi Jackou qui soutenait que l’opposition ne perdra rien en participant à un gouvernement d’union nationale dans la situation actuelle. Il faut aussi dire que l’insistance du président Tandja auprès de Mahamadou Issoufou a été pour beaucoup dans la décision du PNSD. Au cours de leurs différentes rencontres, Issoufou et Tandja se seraient entendus sur la répartition des postes ministériels. Mais, c’est juste au moment où il faut désigner les personnalités qui devraient composer l’équipe, que les deux principaux partis de la majorité, le MNSD-Nassara et le CDS-Rahama, se sont retrouvés pour harmoniser leurs positions sur cette affaire. En fin de compte, ils ont décidé de s’opposer à l’entrée de l’opposition dans leur gouvernement. Cette prise de position a été d’autant plus facile que Hama Amadou qui était de tout temps fermement opposé à toute idée de gouvernement d’union nationale et qui comprend l’engouement autour cette idée comme une volonté de l’isoler d’avantage – a trouvé une oreille attentif auprès de Mahamane Ousmane qui non seulement n’a pas l’intention de faciliter la prochaine campagne du PNDS (en lui concédant des atouts que donne l’exercice du pouvoir d’Etat), mais trouve que l’équation du partage va être encore plus compliquée surtout que le PNDS veut faire jeu égal avec le MNSD et le CDS.Cela a beaucoup contrarié le président Tandja qui, pour des raisons personnelles, tient beaucoup à associer encore plus le leader de l’opposition à la gestion de l’Etat. Il serait présentement entrain de tenter de convaincre Mahamane Ousmane d’infléchir sa position. Ce qui ça ne sera pas facile. Il faut aussi s’attendre à ce que Issoufou, irrité par cette prise de position du MNSD et de CDS, ne revienne sur son accord de participer au gouvernement d’union de Tandja.

Source: LE TEMOIN
 

Insécurité au Nord du Mali : Faudra-t-il changer de méthode de gestion

La rébellion est un phénomène qui est de plus en plus répandu dans le nord du Mali, à l’instar d’autres pays voisins. Phénomène endémique, au Mali, elle commence à prendre des proportions démesurées, inquiétantes. Toute chose qui incite de plus en plus les populations maliennes, toutes sensibilités confondues à demander que les plus hautes autorités du pays revoient la manière dont cette question est jusqu’ici gérée.Le Mali a opté pour la gestion de cette rébellion de manière pacifique, par le dialogue, la concertation. C’est ainsi que des accords ont été signés entre les autorités, au nom de l’Etat malien, à travers son gouvernement et une frange de la rébellion, dont les membres avaient soutenu que les régions nord du pays étaient défavorisées et négligées dans le cadre des efforts de développement.

LES EFFORTS DES AUTORITES

C’est pour cette raison, estimant que les rebelles étaient de bonne foi, parce qu’ils se battraient pour le bien-être de leurs communautés, que des initiatives et engagements ont été pris dont l’objectif est de corriger des disparités entre les régions du pays et donc d’aller vers plus de justice, notamment en termes d’investissements s’inscrivant dans le cadre du développement économique et social.Malgré ces efforts consentis par les autorités du pays et pour lesquels d’ailleurs certains en veulent beaucoup à l’actuel pouvoir, la situation ne cesse de s’empirer. Pourtant, ce sont plusieurs milliards qui seront investis pour le développement des régions du nord. On se rappelle d’ailleurs que cet engagement des autorités dans le cadre du règlement pacifique de la crise ait suscité des réactions, des jalousies.

DANS LA LOGIQUE DE LA VIOLENCE

En effet, certains concitoyens, tout en reconnaissant le fait que les régions du nord sont défavorisées, avaient soutenu que l’Etat a consenti trop d’efforts pour ces régions, si bien que les autres régions enclavées ou accusant également du retard par rapport au développement avaient été considérées par eux comme lésées. Mais, on a affirmé que c’était pour le retour de la paix sans laquelle tout effort de développement est compromis.Par ailleurs, logiquement avec le lancement d’un important projet de développement dans les régions nord du pays, l’accalmie devrait revenir dans le septentrion malien. Malheureusement force est de constater que la situation va de mal en pis. Si bien qu’aujourd’hui, il est facile de comprendre que, parmi les mouvements de rebelles, il y en a qui ne sont plus dans la logique de la gestion pacifique de cette question.

L’ATTAQUE RECENTE

L’attaque récente du camp d’Aguel Hoc en est une illustration éloquente et elle est par la même occasion une invitation des autorités du pays à changer désormais de méthode d’approche de la gestion de la rébellion au Mali. Certes, on ne peut demander à ce que les offensives militaires soient engagées contre l’ensemble des habitants d’une localité donnée du septentrion, puisque tous ne sont pas en cause et on ne saurait s’attaquer aux populations civiles parce qu’il y a eu des attaques.Cependant, force est de constater que les attaques se multiplient avec des enlèvements de militaires et le pire est qu’on enregistre aussi des morts parmi les militaires. On se rappelle que le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale M. Moctar Ouane avait, dans une déclaration récemment faite, tiré sur la sonnette d’alarme, expliquant qu’il s’est produit une rupture unilatérale de l’accord de paix conclu entre le gouvernement et une frange de la rébellion.C’est d’ailleurs après cette déclaration qu’il y a eu une tentative de prise du camp d’Aguel Hoc le 26 Mars. Selon nos sources, les auteurs de cette attaque sont différents du groupe de Bahanga. Toute chose qui explique que les autorités du pays doivent redoubler de vigilance, renforcer les dispositifs au niveau des camps militaires et de garde.

CHANGER DE METHODE

Cela doit être un préalable pour traquer tous ceux qui oseraient encore poser des actes de rébellion, de terrorisme ou de banditisme dans quelque localité que ce soit du septentrion malien. Il importe aujourd’hui que nos forces de l’ordre aillent au-delà de la défensive face aux attaques réelles, tant qu’il n’en sera pas ainsi, les uns et les autres auront des prétentions et contribueront à perpétuer l’insécurité au nord du pays.Toute chose qui représente un handicape majeur au développement de l’ensemble des localités du nord. Ainsi, il urge aujourd’hui d’empêcher que quelques bandits armés compromettent les efforts de développement de plusieurs localités donc d’épanouissement des habitants de trois régions. En effet, les attaques à répétition ne sont pas de nature à rassurer les partenaires au développement, à maintenir la quiétude des administrations locales.Au regard donc de cette escalade de l’insécurité dans le nord du pays, des composantes de la classe politique et de la société civile demandent de plus en plus l’organisation de concertations sur la question afin de dégager des pistes de solutions qui correspondraient à la volonté populaire. Le pouvoir actuel se décidera-t-il enfin à explorer cette piste de recherche de solutions au récurrent problème du nord.

Moussa SOW- Nouvel Horizon

 

Un milliard et demi de F.CFA aux communes du nord-Niger en proie à la rébellion  

APA-Niamey(Niger) Le gouvernement nigérien a accordé une enveloppe de 1,5 milliard FCFA pour les communes de la région d’Agadez, théâtre depuis plus d’un an d’une rébellion conduite par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), a appris APA vendredi de bonne source à Niamey.Cette somme a été octroyée en vertu de la nouvelle loi minière du Niger qui exige du gouvernement de rétrocéder une part de 15 pour cent au profit des budgets des communes des régions concernées par l’extraction minière.« En même temps que nous nous réjouissons du versement de cette somme à ces communes, nous appelons le gouvernement à en faire autant dans toutes les communes où des compagnies procèdent à des exploitations minières » a estimé Salissou Oubandoma, le coordonnateur du Groupe de réflexion sur les industries extractives au Niger (GREN).Selon lui, «il est aussi nécessaire d’intensifier les réflexions autour de la redistribution des bénéfices tirés de l’exploitation minière ».Les autorités nigériennes se sont engagées depuis 2005, dans le processus mondial pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), rappelle M. Oubandoma.L’ITIE avait été proposée en 2002 par l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, au sommet mondial sur le développement durable. Cette initiative a pour but d’aboutir à ce que les compagnies extractives publient « de façon systématique et transparente » le montant des taxes et redevances de toute nature qu’elles versent aux Etats des pays où elles sont présentes.La partie septentrionale du Niger, notamment le département d’Arlit, recouvre d’importantes richesses minières et des champs de prospection pétrolière, ce qui a provoqué des revendications socio-économiques et « un meilleur partage des richesses » de la part du MNJ.Le mouvement rebelle, non reconnu par les autorités de Niamey, réclame, entre autres, « une juste redistribution des richesses issues de la région ainsi qu’une véritable autonomie des communes décentralisées ».En mai 2007, l’ex-Premier ministre nigérien, Hama Amadou, avait indiqué que quelque 5 milliards FCFA seront injectés dans la région d’Agadez en vue « d’améliorer les conditions de vie des populations locales ».« La région d’Agadez est l’une des régions ayant le plus bénéficié d’investissements pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Il n’y a pas non plus d’injustice » avait-il ajouté.Dans son mémorandum, le MNJ soutient que cette région ne bénéficie « d’aucun investissement (…) avec un système éducatif en délabrement, un niveau des élèves inquiétant, un important taux de déperdition scolaire. ».A cela s’ajoute « un système de santé en décomposition qui ne tient pas compte de la composante nomade et aucune infrastructure pour la viabilisation durable des zones minières », note le document.

La rébellion touareg malienne soutenue par des groupes de pays voisins: les pays du Sahel menacés de démembrement

Ce qui était redouté par tous les pays de la région, à savoir une jonction entre les différents rebelles touareg, aurait pris forme, selon le ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane, d’où le danger de voir les pays du Sahel faire face à une rébellion généralisée, voire un risque de démembrement.
Des “bandes touareg venues de pays voisins” du Mali ont “appuyé” les rebelles touaregs maliens, qui ont attaqué l'armée malienne en début de semaine, a indiqué à Bamako Moctar Ouane, le chef de la diplomatie du Mali. Au cours d’une rencontre avec des diplomates en poste dans son pays, le ministre malien des Affaires étrangères a notamment déclaré : “Les 19 et 20 mars 2008, la bande à Ibrahim Ag Bahanga, appuyée par d'autres bandes touareg venues de pays voisins du Mali, a attaqué des convois militaires de ravitaillement et posé des mines.” Bien qu’il n’ait pas désigné les pays voisins en question, ni fourni non plus de détails sur le total des victimes depuis le début des affrontements entre les rebelles et l'armée dans le nord du pays, tout indique qu’il s’agit du Niger.
Une source militaire occidentale a affirmé, hier, dans la capitale malienne, que les militaires maliens pris en otages la semaine dernière au Mali par des rebelles touareg maliens ont été emmenés au Niger chez des rebelles touareg nigériens du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). “Les militaires maliens, dont certains sont blessés, ont été emmenés pour être gardés chez les rebelles nigériens du MNJ par les gens de Ibrahim Ag Bahanga”, a notamment indiqué cette source. Cette jonction entre rebelles touareg maliens et nigériens, la première du genre depuis l’émergence de la rébellion touareg dans la région, constitue un immense danger pour tous les pays du Sahel.
En effet, l’unification des mouvements touareg rebelles pourrait constituer le prélude à la création d’un État targui, d’où le risque de démembrement des pays abritant des tribus touareg. Le danger est réel et les pays concernés n’ont aucun intérêt à rester passifs parce que le phénomène peut prendre rapidement de l’ampleur et les mettre devant le fait accompli. Reste à savoir, cependant, qui tire les ficelles. Si certains n’hésitent pas à pointer du doigt la Libye à cause de l’idée avancée par son leader, Mouammar Kadhafi, de créer un grand État au Sahara et de ses liens étroits avec ces mouvements insurrectionnels.
Il n’est pas exclu non plus que Washington ait une main dans cette histoire dans le but de mieux contrôler la région, qui constitue une source de menaces pour la sécurité de ses représentations dans le continent africain. Depuis l’apparition de l’activité terroriste dans cette vaste étendue désertique par le biais de groupes se revendiquant de la nébuleuse Al-Qaïda, les États-Unis ne cachent plus leur souhait d’être présents sur les lieux militairement, comme le montre clairement le projet de la mise en place d’une base pour accueillir le commandement de l’Africom.
Il ne fait aucun doute que la naissance d’un nouvel État englobant toute cette partie très difficile à contrôler arrangerait bien les affaires du Pentagone. Toujours est-il que le phénomène représente un grand danger pour la stabilité des pays du Sahel, lesquels se doivent de réagir en urgence pour le juguler.

 

Le Niger se dit déterminé à ramener la paix dans le Nord

 

 

 

Albadé Abouba, ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique, a annoncé ce week-end la mobilisation de moyens militaires pour venir à bout de l'insurrection dans le nord du pays.Depuis février 2007, une soixantaine de soldats ont trouvé la mort dans les attaques menées par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), à dominante touarègue, qui opère dans la région saharienne d'Agadez, une zone riche en uranium.
"Le gouvernement, en rapport avec un certain nombre de partenaires, a pris l'engagement non seulement de doter les forces de défense et de sécurité des moyens nécessaires pour leurs missions, mais également de créer les conditions d'une restauration définitive de la paix dans cette région", a déclaré Albadé Abouba au Parlement de Niamey samedi soir.
Il n'a donné aucune précision sur l'identité de ces partenaires ou la nature des moyens militaires mobilisés.
Le MNJ revendique pour la région davantage d'autonomie et une part des revenus tirés de l'uranium que le groupe nucléaire français Areva exploite.
Le gouvernement nigérien considère le MNJ comme des trafiquants d'armes et de drogue manipulés par des "intérêts étrangers" qui veulent contrecarrer la mise en valeur des richesses minières de la région. Le ministre nigérien de la Défense, Djida Amadou, interpellé également sur la question de l'insécurité, a réaffirmé la décision du gouvernement de ne point négocier.
"Le Niger est un Etat de droit et aucune revendication faite en dehors de ses voies légales ne saurait être entendue" a-t-il dit.
"Il n'est jamais trop tard pour ledit MNJ de déposer les armes et de rejoindre les institutions que le peuple s'est souverainement donné de manière libre et démocratique; leur combat sous la forme actuelle n'a aucune issue" a-t-il ajouté.
Ces cinq derniers mois, huit personnes - quatre militaires et quatre civils - ont trouvé la mort et une trentaine d'autres ont été blessées, la plupart en sautant sur des mines posées par les insurgés.Pour le ministre de la Défense, la région d'Agadez subira encore pendant plusieurs années les conséquences de l'utilisation des mines disséminées par le MNJ.

 

10,3 milliards FCFA pour la modernisation des forces nigériennes de sécurité

 

 

 

 

Le gouvernement nigérien prévoit d’injecter quelque 10,3 milliards FCFA pour moderniser les forces nationales d’intervention de sécurité (FNIS), pour la période 2008-2012, a appris APA vendredi de source officielle à Niamey. La modernisation des FNIS a pour but notamment « la réforme du dispositif institutionnel des FNIS pour une meilleure adaptation à l’évolution du contexte national et international, le recrutement et le renforcement des capacités opérationnelles des FNIS, la création de nouvelles infrastructures et la réhabilitation des anciennes, la modernisation des équipements des FNIS » indique un communiqué du Conseil des ministres publié vendredi à Niamey.
Selon le communiqué, les FNIS évoluent dans un contexte jalonné de diverses formes de criminalité et de foyers de tensions à certaines des frontières du Niger,
Ces forces sont une composante de la force publique chargée de la mise en œuvre de la mission constitutionnelle qui fait obligation à l’Etat de garantir la sécurité de tous les citoyens et de protéger la personne humaine, principalement en zone rurale et pastorale, précise le communiqué du conseil des ministres.

 

 

 

 


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