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Libération de 25 otages par le MNJ dont le préfet de TANOUT Le Mouvement des Nigeriens pour la Justice (MNJ) vient d'annoncer la liberation hier dimanche 9 mars 2009 de 25 prisonniers militaires parmis lesquels le prefet de Tanout Amadou Garba Kona. Selon l'information publiée sur leur site blog, cette action intervient à l'occasion de l'anniversaire du mouvement mais aussi et surtout dans le but de reaffirmer l' attachement du MNJ au dialogue que refuse le pouvoir de Niamey depuis plus d'un an. Les prisonniers ont été remis au guide de la révolution libyenne Moammar Kaddafi qui de l'avis meme du MNJ joue un role important en faveur du retour de la paix au Niger. Ce qui ne surprend guerre car depuis le début de ce mois des sources concordantes relayées par une partie de la presse privée nationale font état de l'ouverture des negociations entre le gouvernement et le MNJ sous l'egide de la Lybie. Le gouvernement n'a d'ailleurs pas confirmé cette information. La libération des 25 otages permettra peut etre une relative baisse de durcissement du gouvernement qui depuis un an refuse officiellement toute négociation avec <<des Bandits armés>>. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le Mouvement procède à une libération d'otages sous l'égide de la croix rouge ou de la Lybie. Déclenchée en février 2007 dans la zone nord du pays, le conflit armé a déjà fait plusieurs dizaines de morts de part et d'autres entre les forces loyalistes et les bélligérants. La région d'Agades qui vit depuis plus de six mois en état de mise en garde a connut une descente en enfer sans precedent sur le plan socio-économique et sécuritaire. Le gouvernement a toujours proné la fermeté et a opté pour une solution militaire au conflit. Avec les derniers évenements en date et malgré la sortie inoppinée de l'ancien chef rebelle Rhissa Ag Boula, beaucoup d'observateurs s'accordent à avancer que les tentatives de mediations de la part de certaines personnalités ou pays amis risquent de deboucher sur un debut de negociations. L'accalmie relative observée sur le terrain des opérations militaires et la recente libération de 25 otages confortent en tout cas cette thèse. A. Y. BARMA Vers un report des élections locales de Juillet 2008 jusqu’en 2009 A l'issue des concertations des représentants de toute la classe politique nationale au sein du Conseil national de dialogue politique (CNDP), le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM Seïni Oumarou qui présidait les pourparlers, a animé, vendredi dernier, une conférence de presse. Au cours de cette intervention, il a notamment rendu compte des principaux résultats issus des travaux. Pour la circonstance, le Premier ministre était entouré des représentants de toute la famille politique à savoir, M. Amadou Lawan Edmond, représentant de l'AFDR (partis de la majorité présidentielle), M. Sanoussi Tambari Jakou, représentant de la CFD (partis de l'opposition) et M. Adamou Garba représentant des partis non affiliés.Le CNDP, où siégent également des représentants de la société civile, est donc une instance de dialogue politique qui a vu le jour en janvier 2004 et dont le rôle est de discuter et de trouver des solutions à des divergences ou des problèmes qui, de par leur nature politique, peuvent avoir de graves conséquences sur la marche des Institutions et même sur la stabilité nationale. Ce rôle donc de prévention des conflits a largement été joué lors de ces présentes assises en ce sens qu'elles ont permis à toute la classe politique nigérienne de s'accorder notamment sur les questions électorales et sécuritaires. Sur ces deux questions cruciales, le CNDP lors de sa précédente réunion avait mis en place deux comités, l'un sur le toilettage des textes (Code électoral, Charte des partis politiques) et l'autre pour réfléchir sur les voies et moyens à proposer au gouvernement pour résoudre la question de l'insécurité au Nord. C'est donc l'examen et l'adoption des travaux de ces deux comités qui ont constitué le menu de cette réunion de la CNDP.En livrant les résultats des travaux, le Premier ministre, SEM. Seini Oumarou, a indiqué, par rapport à la question électorale, qu'à l'unanimité le CNDP est parvenu à un consensus sur le principe d'un report de la toute prochaine échéance électorale à savoir les élections locales de juillet 2008. Ce report résulte des exigences de tous les partis politiques nigériens qu'on ne peut plus continuer à organiser des élections sur la base d'un fichier électoral qui, non seulement date de 1992, mais qui ne répond pas aux normes d'un fichier national révisé périodiquement, comme l'exige la loi. Le consensus ici étant donc la reprise totale du fichier électoral, le CNDP, selon le Premier ministre, a adopté un chronogramme par rapport d'abord à un nouveau recensement et la confection d'un nouveau fichier électoral dont les résultats ne peuvent être disponibles qu'en janvier 2009. Ce qui fait que concrètement, les prochaines élections locales ne sauraient avoir lieu en juillet 2008, comme prévu. Le principe du report des locales n'est pas contraire à la loi puisque cette dernière permet de proroger le délai de 6 mois. Donc jusqu'en janvier 2009. Et même en janvier 2009, c'est seulement les résultats du recensement et le nouveau fichier qui sera disponible. Il restera la question de la mise en place de la CENI et de son travail préparatoire. Etant donné qu'il s'agit là aussi d'une question qu'il faut maîtriser, le CNDP n'a pas retenu de date formelle mais a préféré mettre un comité composé des représentants de l'AFDR, de la CFD , des partis non affiliés ainsi que des personnes ayant l'expérience du travail de la CENI pour continuer à réfléchir et proposer un calendrier pour les prochaines élections locales. Pour qu'il n'y ait pas de confusion dans l'esprit de l'opinion, le Premier ministre a tenu à préciser qu'il s'agit ici du report uniquement des élections locales et non des autres élections législatives et présidentielles qui, elles se tiennent à leur échéance normale de décembre 2009 et qui n'ont d'ailleurs jamais constituées le sujet des présentes discussions du CNDP contrairement à une allégation d'un journal de la place. Par rapport à la question de l'insécurité au Nord du pays, le Premier ministre a indiqué que le comité mis en place à cet effet a soumis un excellent travail au CNDP qui l'a examiné, discuté, enrichi et adopté comme proposition à faire au gouvernement pour une résolution de l'insécurité qui prévaut dans le Nord de notre pays. Le Premier ministre n'a cependant pas révélé le contenu du document. Mais, selon le président de ce comité, M. Sanoussi Tambari Jakou, il s'agit d'une somme de propositions de sortie et de résolution définitive de cette crise sécuritaire à court, moyen et long terme dont principalement la tenue d'une sorte de forum national qui regrouperait les représentants de toutes les composantes socio-ethno-linguistiques et professionnelles nationales qui seA l'issue des concertations des représentants de toute la classe politique nationale au sein du Conseil national de dialogue politique (CNDP), le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM Seïni Oumarou qui présidait les pourparlers, a animé, vendredi dernier, une conférence de presse. Au cours de cette intervention, il a notamment rendu compte des principaux résultats issus des travaux. Pour la circonstance, le Premier ministre était entouré des représentants de toute la famille politique à savoir, M. Amadou Lawan Edmond, représentant de l'AFDR (partis de la majorité présidentielle), M. Sanoussi Tambari Jakou, représentant de la CFD (partis de l'opposition) et M. Adamou Garba représentant des partis non affiliés. Le CNDP, où siégent également des représentants de la société civile, est donc une instance de dialogue politique qui a vu le jour en janvier 2004 et dont le rôle est de discuter et de trouver des solutions à des divergences ou des problèmes qui, de par leur nature politique, peuvent avoir de graves conséquences sur la marche des Institutions et même sur la stabilité nationale. Ce rôle donc de prévention des conflits a largement été joué lors de ces présentes assises en ce sens qu'elles ont permis à toute la classe politique nigérienne de s'accorder notamment sur les questions électorales et sécuritaires. Sur ces deux questions cruciales, le CNDP lors de sa précédente réunion avait mis en place deux comités, l'un sur le toilettage des textes (Code électoral, Charte des partis politiques) et l'autre pour réfléchir sur les voies et moyens à proposer au gouvernement pour résoudre la question de l'insécurité au Nord. C'est donc l'examen et l'adoption des travaux de ces deux comités qui ont constitué le menu de cette réunion de la CNDP.En livrant les résultats des travaux, le Premier ministre, SEM. Seini Oumarou, a indiqué, par rapport à la question électorale, qu'à l'unanimité le CNDP est parvenu à un consensus sur le principe d'un report de la toute prochaine échéance électorale à savoir les élections locales de juillet 2008. Ce report résulte des exigences de tous les partis politiques nigériens qu'on ne peut plus continuer à organiser des élections sur la base d'un fichier électoral qui, non seulement date de 1992, mais qui ne répond pas aux normes d'un fichier national révisé périodiquement, comme l'exige la loi. Le consensus ici étant donc la reprise totale du fichier électoral, le CNDP, selon le Premier ministre, a adopté un chronogramme par rapport d'abord à un nouveau recensement et la confection d'un nouveau fichier électoral dont les résultats ne peuvent être disponibles qu'en janvier 2009. Ce qui fait que concrètement, les prochaines élections locales ne sauraient avoir lieu en juillet 2008, comme prévu. Le principe du report des locales n'est pas contraire à la loi puisque cette dernière permet de proroger le délai de 6 mois. Donc jusqu'en janvier 2009. Et même en janvier 2009, c'est seulement les résultats du recensement et le nouveau fichier qui sera disponible. Il restera la question de la mise en place de la CENI et de son travail préparatoire. Etant donné qu'il s'agit là aussi d'une question qu'il faut maîtriser, le CNDP n'a pas retenu de date formelle mais a préféré mettre un comité composé des représentants de l'AFDR, de la CFD , des partis non affiliés ainsi que des personnes ayant l'expérience du travail de la CENI pour continuer à réfléchir et proposer un calendrier pour les prochaines élections locales. Pour qu'il n'y ait pas de confusion dans l'esprit de l'opinion, le Premier ministre a tenu à préciser qu'il s'agit ici du report uniquement des élections locales et non des autres élections législatives et présidentielles qui, elles se tiennent à leur échéance normale de décembre 2009 et qui n'ont d'ailleurs jamais constituées le sujet des présentes discussions du CNDP contrairement à une allégation d'un journal de la place. Par rapport à la question de l'insécurité au Nord du pays, le Premier ministre a indiqué que le comité mis en place à cet effet a soumis un excellent travail au CNDP qui l'a examiné, discuté, enrichi et adopté comme proposition à faire au gouvernement pour une résolution de l'insécurité qui prévaut dans le Nord de notre pays. Le Premier ministre n'a cependant pas révélé le contenu du document. Mais, selon le président de ce comité, M. Sanoussi Tambari Jakou, il s'agit d'une somme de propositions de sortie et de résolution définitive de cette crise sécuritaire à court, moyen et long terme dont principalement la tenue d'une sorte de forum national qui regrouperait les représentants de toutes les composantes socio-ethno-linguistiques et professionnelles nationales qui se prononcera pour régler cette affaire de l'insécurité au Nord du pays et dont la décision doit être acceptée comme celle du peuple nigérien. Répondant à une question sur la position du gouvernement par rapport à la situation d'insécurité au Nord, le Premier ministre a indiqué que la position du gouvernement n'a pas varié par rapport à la situation créée et les actes que pose le MNJ. Quant au dialogue, il est possible, a-t-il dit, mais avec ceux qui déposeront les armes. " Entre Nigériens tout peut être discuté et résolu par les différentes voies que permet le cadre démocratique. Nous ne tirons aucun honneur à combattre nos propres frères nigériens du MNJ. Mais nous voulons qu'ils comprennent que c'est eux qui ont tort d'avoir pris les armes contre leur propre pays ", a ajouté le Chef du gouvernement. Au cours de cette conférence de presse, les représentants de la CFD , M.Sanoussi Jakou, de l'AFDR, M. Lawan Edmond et des partis non affiliés, M.Adamou Garba, ont successivement pris la parole pour se réjouir de la sérénité, de l'état d'esprit qui a caractérisé les débats et surtout ils ont rendu hommage au Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Seïni Oumarou, pour la manière remarquable, la disponibilité, l'ouverture d'esprit et la tolérance dont il a fait montre à l'égard de tous les bords politiques dans la conduite des débats et qui ont permis d'aboutir à beaucoup de consensus.
Elections
Présidentielles de 2009 au NIGER : qui profitera du soutien de
TANDJA ? Sauf coup de théâtre, les deux habitués des
présidentielles, Mahamane Ousmane, président du CDS Rahama et Mahamadou
Issoufou, président du PNDS Tarayya sont assurés de se représenter pour la
cinquième fois à la présidentielle (…) de 2009. Pour l’instant, seul le
président du MNSD Nassara
Les rebelles Touaregs
accusent la France d’ingérence au Niger (Reuters 20/02/2008)
Rapport Annuel 2008 sur la liberté de Presse au Niger (Publié le 23/02/2008 par Reporter Sans Frontières) Cinq journalistes, dont trois étrangers, ont été incarcérés en 2007 pour avoir réalisé des reportages ou des interviews des rebelles touaregs qui, à partir de février, ont attaqué des postes militaires du nord du pays. Le gouvernement n’a pas supporté que la presse le contredise, lui qui n’a jamais vu dans la rébellion autre chose qu’une affaire de "coupeurs de route". Le 3 février 2007, un groupe armé touareg jusque-là inconnu a attaqué la caserne de l’armée nigérienne à Iférouane, dans les montagnes de l’Aïr, tuant trois militaires. Quelques jours plus tard, ce coup d’éclat sanglant était revendiqué par le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), une nouvelle rébellion du nord du pays, réclamant plus de droit pour les Touaregs et un meilleur partage des richesses. Cet épisode meurtrier est venu perturber durablement le fragile édifice sur lequel le président Mamadou Tandja avait prévu de conduire son pays, jusqu’aux élections générales prévues en 2010. Mais il a aussi considérablement irrité les autorités nigériennes qui, stupéfaites de voir que les attaques se multipliaient dans cette région où se trouvent les mines d’uranium, ont bouclé militairement la zone et fait taire tous les journalistes, étrangers ou nigériens, qui s’intéressaient de trop près à la crise. Témoins embarrassants En 2007, cinq journalistes, dont trois Français, ont connu la prison pour avoir contredit la version imposée par le gouvernement, clamant que le MNJ était un groupe de "bandits armés" et de "trafiquants de drogue". Le premier à avoir été arrêté, fin août, est François Bergeron, documentariste indépendant entré clandestinement au Niger pour réaliser un film sur la culture touarègue. Détenu pendant 45 jours, il a été libéré le 6 octobre au terme de longues et laborieuses négociations entre les autorités françaises et nigériennes. Alors que le journaliste français était encore détenu, le 20 septembre, Moussa Kaka, directeur de la station privée Radio Saraounia, correspondant nigérien de Radio France Internationale (RFI) et de Reporters sans frontières, a été arrêté dans les locaux de sa radio. Quelques jours plus tard, après que le procureur général l’eut publiquement accusé de "connivence" avec les rebelles, le journaliste, l’un des plus célèbres et expérimentés du pays, a été inculpé de "complicité de complot contre l’autorité de l’Etat". A l’appui de cette accusation, les autorités ont fourni à la justice des écoutes téléphoniques, accablantes selon elles, de conversations entre l’un des chefs rebelles, Alagi Alambo, et Moussa Kaka. Le journaliste, qui couvre depuis 15 ans la question touarègue, n’en était pas à sa première arrestation pour des motifs similaires. Il avait été publiquement menacé de mort, le 14 juillet, par le chef d’état-major de l’armée, le général Boureima. Les émissions de RFI avaient par la suite été suspendues pendant un mois par l’organe de régulation des médias, le Conseil supérieur de la communication (CSC), pour avoir prétendument "diffusé des informations mensongères" sur les événements liés au MNJ. Depuis son arrestation, Moussa Kaka attend son procès, confiant et clamant son innocence. Reporters sans frontières, qui a pu lui rendre visite à la prison civile de Niamey en novembre, a plaidé sa cause auprès des autorités et réaffirmé, après avoir enquêté sur son affaire, qu’elle était convaincue de son innocence. Deux semaines après Moussa Kaka, le directeur d’un hebdomadaire privé paraissant à Agadez, Ibrahim Manzo Diallo, a été arrêté par la police des frontières nigérienne à l’aéroport de Niamey, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la France , où il devait suivre une formation. Inculpé d’"association de malfaiteurs" - une accusation similaire, mais moins lourde, que son confrère de Niamey, Moussa Kaka -, il attend lui aussi son procès, à la prison d’Agadez. Le petit journal à tirage limité que cet ancien professeur de lettres avaient lancé en 2002 n’en était pas, non plus, à ses premiers déboires avec les autorités. Au mois de juin, Aïr-Info avait été fermé pour trois mois pour avoir prétendument "incité à la violence" dans le conflit en cours dans cette région entre l’armée et le MNJ. En juillet, il avait été arrêté par la gendarmerie d’Agadez après avoir lancé un nouvel hebdomadaire baptisé Info-Aïr. Son adjoint, le journaliste Daouda Yacouba, a passé une semaine en cellule à ses côtés avant d’être relâché sans être inculpé. Son acte d’accusation est basé sur les mêmes éléments : des écoutes téléphoniques, réalisées dans des conditions obscures, démontrant la prétendue connivence du journaliste et des rebelles. Au milieu de cette série de mauvaises nouvelles, Reporters sans frontières a toutefois noté avec satisfaction qu’en septembre, à la faveur d’une réforme profonde de la justice, des magistrats indépendants ont repris ces dossiers, en s’efforçant de ne pas céder à d’éventuelles pressions politiques. Le 17 novembre, le juge d’instruction en charge de l’affaire Moussa Kaka a d’ailleurs déclaré irrecevables les écoutes téléphoniques produites par les autorités pour l’accuser. Selon le juge, celles-ci violent le caractère privé des communications garanti par la Constitution et ont été effectuées sans mandat judiciaire. Le ministère public a fait appel de cette décision, qui pourrait déboucher, si la chambre d’accusation confirmait les conclusions du juge, sur la remise en liberté du correspondant de RFI. Et, par extension, celle d’Ibrahim Manzo Diallo. La situation était celle-ci lorsque deux journalistes français, Thomas Dandois et Pierre Creisson, ont été arrêtés à leur retour à Niamey, après avoir tourné, sans y être autorisés, un reportage pour la chaîne franco-allemande Arte sur le MNJ dans le massif de l’Aïr. Inculpés le 21 décembre d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", ils devaient être traduits en justice au début de l’année 2008. Promesses de réforme Autant dire que, dans ce contexte, le gouvernement nigérien a reporté à une date ultérieure la réforme prévue de la loi sur la presse, supprimant les peines de prison pour la "diffamation" et la "publication de fausses nouvelles". De l’aveu même du ministre de la Communication , le nouveau projet de loi est prêt, mais devra attendre le retour de la paix pour être présenté au Parlement. La presse nigérienne s’est fait une raison. Dans le passé, le gouvernement a plusieurs fois promis de... tenir les promesses de réformes, faites en 2003, lors de la campagne pour l’élection présidentielle.
Ralliement de Rhissa ag Boula au MNJ : les raisons du parjure Pourquoi Rhissa Ag Boula a t-il rallié le MNJ ? Qu’est-ce qui l’a poussé, lui, cet ex-chef de la rébellion armée des années 90 à revenir au maquis après qu’il ait juré de ne plus jamais prendre une arme contre son pays ? Comment expliquer ce revirement spectaculaire d’un leader de parti politique en combattant armé ? Voilà tant des questions que des nigériens abasourdis ne cessent de se poser ! L’interview accordée à notre confrère français Le Nouvel Observateur inquiète au Niger et même au délà ! Ces propos belliqueux suscitent colère et indignation ! Que faire devant ce nouveau problème ? Peut-il logiquement être extradé au profit des autorités de Niamey comme le demande Nouhou Arzika ? L’approcher et apaiser le climat en ramenant à la raison et lui et Alambo ? Durcir le ton et leur livrer une guerre sans merci jusqu’à ce qu’ils soient ramenés morts ou vifs ? Trois solutions qui ont chacune leur pesant de maux. En parcourant cette interview,on se rend compte que deux raisons fondamentales auraientt poussé Rhissa Ag Boula à se dédire : la non application des accords de paix de1995 et le bradage des ressources minières du Niger. Epluchons alors ces deux causes avancées par l’exnouveau chef combattant armé pour en saisir le sens profond. Pour beaucoup de nigériens, Rhissa Ag Boula a définitivement tourné le dos à des actes de rébellion depuis l’accolade historique avec feu Maï Mangana suite à la signature des accords de Paix. Les armes furent brûlées sur l’autel de la paix retrouvée et le programme de réinsertion et d’intégration démarrés. Aucune voix ne s’était levée pour fustiger une quelconque entrave du processus. Toutes les deux parties s’activaient pour le respect à la lettre des accords. Ainsi, il faut reconnaître que l’Etat a fait énormément de sacrifices avec l’aide des partenaires comme la France , la Libye , les USA..etc pour satisfaire les doléances de l’exrébellion conformément aux accords de paix. L’Etat a accepté pour respecter ses engagements d’ "oublier" ses priorités au profit de ces excombattants. Il leur a donné du boulot alors que des milliers de jeunes nigériens chômaient ; il a laissé en "jachère" des grands projets d’intérêt national au profit d’ensemencement ciblés (par région) conformément à la logique des accords. Il est certes vrai que certaines promesses n’ont pas été tenues à temps ou même pas du tout notamment la réinsertion de 300 ex-combattants dans les sociétés minières. Mais cela justifiait-il la reprise des armes par Rhissa Ag Boula ? Cette attitude fait se demander plusieurs observateurs. Pourquoi n’a t-il rien dit quand il était aux affaires dit-on un peu partout. Du coup, les Nigériens ne comprennent plus cet homme qui a passé sept (7) ans au pouvoir et qui décide tous azimuts de retourner à ses anciennes amours ! La réponse ? Il la donne lui-même sur les ondes d’une radio étrangère. " Je n’ai jamais demandé à feu Baâré de me nommer ministre ! Il m’a appelé lui-même pour me proposer ce poste ! Et même en tant que ministre, j’ai toujours tenté de sauver l’esprit de ces accords. Aujourd’hui, j’ai vu qu’il n y a plus d’espoir de les sauver avec ce régime, et j’ai pris ma décision !". Le deuxième point qui a poussé Rhissa Ag Boula à reprendre les armes est disait-il " le pillage des ressources minières du pays ! Les permis de prospection et d’exploitation accordés aux sociétés étrangères fait que les populations sont déplacées, les aires de pâturages fortement réduites et les ressources issues de la vente de ces ressources mal gérées ". Sur cet aspect, il faut avouer que Rhissa Ag Boula a touché un point très sensible ! Il a mis le doi dans la plaie ! Cet aspect de la survie et de l’avenir du pastoralisme a été royalement ignoré par le Niger et son gros client Areva. Cette épineuse question est passée malheureusement sous silence lors des négociations Areva- Niger ! Et pour qui connaissent l’ex-ministre Rhissa, il a en a fait son cheval de bataille depuis fort longtemps ; avant même qu’il ne soit aux affaires. N’estce pas qu’il a à titre personnel rappelé plusieurs fois à l’ordre Areva et ses filiales pour le respect de l’environnement si cher aux nomades ? Bien que ce problème ait déjà été posé par des acteurs de la société civile Aghir’Man, CODDAE,GREN, ROTAB), Rhissa Ag Boula a tout à fait raison de s’en i n q u i é t e r . Pour corriger l’erreur, l’Etat du Niger a décidé désormais d’allouer 15% des retombées de ces ressources, mais ne dit aucun mot sur la gestion même de l’espace à morceller, un espace qui se réduit comme une peau de chagrin. Suite à ce parjure de Rhissa, certains compatriotes, optimistes à tort ou à raison, pensent qu’il ne s’alliera jamais avec le mouvement de Aghali Alambo. Et pour preuves, ils avancent que l’ex-ministre ne serait point le bienvenu au MNJ vu l’inimité de longue date qui existait entre lui et le clan Alambo ! À cette question, il répond tout de go : “ Il faut aller leur demander, c’est une décision propre à moi pour mon pays qui voit ses ressources pillées sans que quelque chose ne soit fait ! ”. Pour d’autres personnes, il peut se permettre de créer un nouveau front et pourquoi pas ressusciter le FLAA ( Front de Libération de l’Aïr et de l’Azawak). Mais ce que ces gens ignorent, l’armée de Alambo est formée en majorité d’anciens combattants de Rhissa Ag Boula et lesquels continuent de lui obéir du doigt à l’oeil ! Ils ignorent que lui-même Alambo Aghali a combattu aux côtés de Rhissa dans les années 90. L’unique pomme de discorde entre Rhissa et Aghali est son défunt frère Aboubacar Alambo que Rhissa aurait traqué quand il était aux affaires en vue de réduire le banditisme armé qui agenouillait l’économie de la zone. En un mot, les Nigériens ont raison de s’inquiéter d’autant plus qu’ils savent que cette "déclaration de guerre" de Rhissa Ag Boula vient compliquer l’atmosphère déjà délétère née des actes sanglants du MNJ ! La crainte de la guerre, de la sale guerre est quasi permanente ! Pour tous ceux qui connaissent le " vieux renard", ils savent que l’insécurité au Nord risque de prendre un autre tournant. L’entrée en jeu de ce tristement célèbre "joker" de la guérilla des années 90 donne un nouveau sens à la guerre ! Oui, les nigériens savent que Rhissa Ag Boula n’est pas n’importe qui ! S’il a pu tenir tête à une armée dans les années 90, alors que les armes lui faisaient défaut, qu’est ce qu’il ne tenterait pas maintenant que le MNJ est doté des moyens de dernière technologie (pour emprunter la phrase à Ben Omar) ? Il est avant tout cet homme qui a eu une renommée en tuant et en blessant ses frères nigériens au nom de sa région il y a de cela dix huit ans ! Ils savent qu’il a dirigé l’exrébellion armée avec art alors qu’elle manquait presque du tout ! Rhissa Ag Boula, malgré le poids de l’âge reste et demeure un combattant très dangereux ; un chef de front qui peut changer les données de la guerre. Pour cela, il faut que l’Etat du Niger prenne toutes ses responsabilités avant que la chienlit ne s’installe. Avis ! 970 militaires en renfort pour les FAN Près d'un millier de soldats (970) ont achevé vendredi dernier leur formation au centre d'instruction de Tondibiah et sont opérationnels pour servir et défendre la patrie en tous temps et en tous lieux; partout où le besoin se fera sentir selon le ministre de la défense Djida Hamadou lors d'une cérémonie symbolique en présence du Ministre de l'intérieur Albadé Abouba, du chef d'état major ainsi que des officiers supérieurs de l'armée... Cet effectif vient étoffer celui déjà sur le terrain en un moment où les forces armées nigériennes ont plus que jamais besoin. En effet depuis plus d'un an les opérations de l'armée sont concentrées dans la partie nord du pays où une rébellion armée a éclatée depuis février 2007. L'armée nigérienne qui bénéficie selon certaines sources de l'appui technique et logistique de la France et des officiers chinois a acquis ces derniers jours d'importants moyens militaires et mêmes des chars. Depuis plus d'une semaine de violents combats ont éclatés entre les FAN et les rebelles du MNJ. Ces derniers qui ont annoncés ce matin avoir pris le village de Gougaram près d'Iférouane ont accusés l'armée d'avoir saccagée plus d'une dizaine de villages.L'armée est dit on de sources proches du pouvoir de Niamey, engagée à traquer partout le MNJ jusque dans ses derniers retranchements. A.Y.Barma
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